Accompagnement au permis de conduire pour des jeunes en difficulté d’apprentissage
Documents
Parties prenantes
Associations : Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA), le centre de coordination sur le Briançonnais, et Entreprises privées : Autos Ecoles
Objectifs de l’expérimentation
Ce projet a pour but d’accompagner les jeunes vers l’autonomie et de favoriser l’insertion sociale et professionnelle par l’obtention du permis du conduire. Il lève les freins liés à l’apprentissage du code de la route par un accompagnement renforcé et adapté à des personnes en difficulté d’apprentissage. Ainsi il favorise l’intégration des règles pour aller vers une conduite responsable. De plus ce projet encourage la mobilité des jeunes qui sont éloigné des centres d’activités économiques.
Territoire de l’expérimentation
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département des Hautes Alpes
Public(s) cible(s)
40 jeunes de 16 à 25 ans
Etapes de réalisation
Le projet se décline sous plusieurs phases durant lesquelles un accompagnement social du public est effectué par les différents conseillers en insertion sociale et professionnelle. La phase préparatoire consiste a effectuer un repérage des jeunes, la phase 2 est un préapprentissage du code (environ 120 heures par jeunes). Cette phase nécessite un accompagnement en sessions collectives et individuelles (sur logiciels notamment), les autos écoles évaluent la progression des jeunes et organisent des modules de sensibilisation par rapport à la conduite à risque en collaboration avec l’ANPAA et la prévention routière. Enfin la phase 3 concerne l’apprentissage de la conduite et son examen
Durée prévisionnelle de l’expérimentation
12 mois
Enseignements de l’expérimentation
L’évaluation quantitative montre des effets positifs à long terme du permis sur l’insertion professionnelle et la sortie du chômage. En plus de cet effet positif sur l’insertion économique des jeunes bénéficiaires, le permis de conduire semble avoir également un impact positif sur la sociabilité et l’intégration sociale des jeunes bénéficiaires, malgré des effets défavorables à court terme.
Si l’évaluation qualitative semble confirmer les résultats de l’évaluation quantitative dans l’ensemble, elle met en avant la problématique de l’accompagnement, notamment pour les publics les plus fragiles. Cette évaluation semble également plaider pour une reconfiguration de la procédure pour qu’ils puissent s’adapter aux publics les plus en difficultés (notamment en difficultés cognitives) et une amélioration de l’accompagnement vers un accompagnement plus globalisé (mobilité et emploi devant être pensés conjointement, en tenant compte du profil spécifique du jeune concerné).
Les résultats ont également fait l’objet d’une publication dans l’ouvrage collectif du FEJ, De l’éducation à l’insertion : dix résultats du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse.
Pour aller plus loin, lire l’article de recherche "Faut-il subventionner le permis de conduire des jeunes en difficulté d’insertion ?" produit à partir des résultats de l’expérimentation soutenue par le FEJ.