Aide départementale au permis de conduire en faveur des jeunes de 18 à 25 ans
Documents
Parties prenantes
Services du département( Délégations Territoriales d’Action Sociale (DTAS)), Caisse Centrale d’Activités Sociales (CCAS) Fédération Départementale des Centres Sociaux, Mission locales, Foyer jeunes travailleurs (FJT), Comité Local pour le Logement Autonome des Jeunes (CLLAJ), France Bénévolat et 2 autos-écoles associatives.
Objectifs de l’expérimentation
Favoriser l’accès à la mobilité des jeunes de 18 à 25 ans engagés dans des parcours d’insertion professionnelle par l’obtention du permis de conduire
Territoire de l’expérimentation
Région Poitou Charente
Département de Charente-Maritime.
Public(s) cible(s)
270 Jeunes 18/25 ans engagés dans la mise en oeuvre d’un projet d’insertion professionnelle dont les ressources sont modestes et ayant des difficultés à prendre en charge la formation au permis de conduire.
Etapes de réalisation
Le jeune doit avoir un projet d’emploi ou de formation validé par le référent FAJ (fonds d’aide aux jeunes) de la mission locale, et s’engager en contrepartie à une forme de bénévolat citoyen en consacrant 40 à 50h à une association ou une structure à vocation sociale ou humanitaire (sauf pour les candidats en contrats aidés, contrats d’apprentissage ou en chantiers d’insertion). Il doit ensuite s’inscrire à l’auto-école retenue et versement d’une participation à hauteur de 25% du coût total du permis dans le délai d’un mois. La réussite à l’examen du code de la route est prévue dans un délai d’un an maximum et celle du permis de conduire dans un délai de 2 ans. La mission locale effectue des actions de diagnostic/évaluation en amont de la formation au permis de conduire.
Durée prévisionnelle de l’expérimentation
2 ans
Enseignements de l’expérimentation
L’évaluation quantitative montre des effets positifs à long terme du permis sur l’insertion professionnelle et la sortie du chômage. En plus de cet effet positif sur l’insertion économique des jeunes bénéficiaires, le permis de conduire semble avoir également un impact positif sur la sociabilité et l’intégration sociale des jeunes bénéficiaires, malgré des effets défavorables à court terme.
Si l’évaluation qualitative semble confirmer les résultats de l’évaluation quantitative dans l’ensemble, elle met en avant la problématique de l’accompagnement, notamment pour les publics les plus fragiles. Cette évaluation semble également plaider pour une reconfiguration de la procédure pour qu’ils puissent s’adapter aux publics les plus en difficultés (notamment en difficultés cognitives) et une amélioration de l’accompagnement vers un accompagnement plus globalisé (mobilité et emploi devant être pensés conjointement, en tenant compte du profil spécifique du jeune concerné).
Les résultats ont également fait l’objet d’une publication dans l’ouvrage collectif du FEJ, De l’éducation à l’insertion : dix résultats du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse.
Pour aller plus loin, lire l’article de recherche "Faut-il subventionner le permis de conduire des jeunes en difficulté d’insertion ?" produit à partir des résultats de l’expérimentation soutenue par le FEJ.